mardi 14 avril 2009

L'art de la séduction




Barack Obama et son épouse Michelle sont actuellement plus populaires que quiconque partout dans le monde! Aucune vedette, de Brad Pitt à Bono, ni aucune autre figure publique, de Nicolas Sarkozy au Dalaï Lama, ne peuvent compétitionner avec les Obama.
Pourquoi ce phénomène? Barack Obama n’a pourtant encore rien accompli si ce n’est d’avoir remporté l’élection présidentielle américaine et même là, ce fut un résultat très divisé car n’oublions pas que ses adversaires, aussi bien Hillary Clinton que John McCain, l’ont talonné de près. Si on fait le décompte et que l’on enlève les 50% de McCain et les 50 % d’Hillary, il reste à Obama 25 % de la cote populaire aux États-Unis. Dans les faits, c’est d’ailleurs ce qui se produit car si le président américain est considéré une star partout dans le monde, il l’est moins dans son propre pays où on constate que de plus en plus d’Américains commencent à critiquer leur chef.
Il demeure cependant que partout ailleurs sur la planète, Barack Obama est considéré comme un dieu. Il fallait voir le sommet du G-20 pour observer que tous les autres chefs d’état étaient séduits par la popularité du premier président noir américain. Et c'était avant l'arrivée du chien BO...
Le charisme ne s’explique jamais, il se constate et Barack Obama en est la preuve. On peut comparer la situation d'Obama avec celle de Brian Mulroney et Mila en 1984. Le couple était, à l’échelle canadienne, comme des rock stars. Partout où allaient Brian et Mila, les gens se rassemblaient et ils voulaient saluer la belle Mila et le dynamique Brian. Le résultat de l’élection l’avait d’ailleurs confirmé et le Parti conservateur avait remporté 212 circonscriptions sur les 282 sièges, un balayage presque complet de tout le pays. Je me souviens de l’ambiance quirégnait à Ottawa alors que j’étais un des adjoints aux communications pour Brian. Les gens de partout au pays nous admiraient et nous considéraient chanceux d’être avec un « winner » de la trempe de Mulroney. Il était le Barack Obama de l'époque!
Pour comprendre le pouvoir du charisme et son effet sur les gens on peut aussi regarder la situation au sein de l’Église catholique. Le pape Jean Paul II était adulé et on l’avait même surnommé « JP2 ». Son successeur actuel, Benoit XVI est tout le contraire et ses frictions avec l’opinion publique ne font que s’accumuler. L’histoire des condoms en Afrique, l’excommunication au Brésil et maintenant l’événement de L’Aquila alors que certains critiquent sa décision de ne pas s’être rendu sur les lieux de la tragédie durant le congé pascal. Le pape a probablement de très bonne raisons pour toutes ses décisions mais ce qu’il faut retenir c’est que le monde actuel est mené par le charisme et il a besoin d’être inspiré par des leaders qui démontrent une sorte de dégaine gagnante mais surtout que l'on aime et qui nous séduit. La ligne de démarcation est parfois très mince, voire invisible.
Le pilote de New-York (Chesley « Sully » Sullenberger), le capitaine retenu en otage sur l’Océan Indien (Richard Phillips), Ingrid Betancourt en Colombie, etc. Autant de personnages qui possèdent du charisme et, bien souvent malgré eux.
La conclusion : On ne choisi pas d’être un leader. C’est le destin, les événements et l'amour... qui nous choisissent!
Félicitations aux heureux choisis et bonne chance aux aspirants...
Bernard Bujold
Photo 1: Barack Obama, Elizabeth II et Michelle Obama;
Photo 2: Brian Mulroney et le livre Blue Thinder;
Photo 3: Pape Benoit XVI et Fontaine de l'Aquila;
Photo 4: Le chien BO et Barack Obama

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