mercredi 4 juin 2008

Les aventures d'une photographe


La photographe internationale d’origine montréalaise Heidi Hollinger vient de publier son autobiographie. Un livre captivant qui ressemble parfois à un thriller et parfois à un conte de fée. Les péripéties de Heidi en Russie sont cependant toujours dignes d’un film de James Bond… J’ai rencontré Heidi Hollinger pour la première fois en 1996 suite à la recommandation du pianiste Alain Lefèvre qu’elle avait photographié. Alain était un ami de Pierre Péladeau et, en tant que son adjoint, c’était moi qui accueillait les gens qui demandaient des dons ou des commandites. Heidi voulait publier un livre de photos sur la Russie. Pierre Péladeau n’avait pas supporté le projet car il préférait des sujets plus québécois…
Mais j’ai conservé le contact avec Heidi et au fil des ans nous sommes devenus des amis. Lorsqu’elle était de passage à Montréal, elle m’invitait régulièrement chez sa mère, Tuula, pour divers cocktails entre amis et encompagnie d’autres invités. Je lui rendais la pareille en l’invitant à quelques événements mondains dont un concert de Céline Dion pour la Fybrose Kystique.
Je l’avais aussi invité à m’accompagner sur le Mont Royal pour faire de l’équitationen compagnie du chef de police Jacques Duchesneau et de son adjoint Raynald Corbeil. Je me souviens de cette aventure car Heidi avait oublié ses gants et c’est le policier Corbeil qui lui avait aimablement prêté les siens… Je me souviens aussi que sa caméra s’était brisée, un modèle Canon bas de gamme.
Heidi ne ne restait jamais longtemps à Montréal et à plusieurs reprises j’ai encouragé sa mère en lui disant qu’un jour, Heidi reviendrait et qu’elle serait un grande vedette à Montréal. Tuula aimait m’entendre affirmer une telle prédiction.
En 1997, j’ai été invité à la réception de Noël de sa famille. Heidi avait un nouvel appareil photo, plus dispendieux, mais elle avait surtout un amoureux russe. Elle me précisa cependant que c’était plus un ami qu’un futur mari…
Je me souviens aussi de l’un des invités à ce rassemblement. C’était un riche homme d’affaire montréalais, qui commença par me dire que selon lui, Pierre Péladeau (qui était dans le coma et il allait mourir le 24 décembre) n’était pas un homme généreux… Pour ajouter du poids à son discours il me dit, très sérieusement, d’être prudent si je flirtais de trop près avec Heidi car selon lui, les Russes sont très jaloux mais surtout très violent! Venant d’un financier important qui avait visité la Russie à plusieurs reprises, j’avais frisonné pendant un instant…
Heidi Hollinger est une toute petite femme mais elle a une énergie débordante, accompagné de ce que l’on appelle communément du « guts »! Elle possède une forme de courage pur et surtout elle aime parler aux gens. Elle n’est pas introvertie ni gênée de faire la connaissance d’un étranger. C’est probablement ce qui lui a permis de réussir son séjour en Russie.
Heidi considère que la clé de son succès est le Rugby, sport qu’elle a pratiqué lorsqu’elle fréquentait l’Université McGill. Selon elle, « la vie est comme un match de football. Il faut foncer et se faire un chemin parmi les autres joueurs en poussant et en courant vers en avant. »
Finalement, j’aurai eu raison. Aujourd’hui en juin 2008, voilà que Heidi est une grande vedette montréalaise, elle a un magnifique studio photo sur les bords du Canal Lachine, elle vit avec un conjoint qu’elle aime et elle est mère de deux enfants. Pour ajouter au bonheur, sa mère Tuula habite à quelques rues de sa fille.
La vie de Heidi Hollinger est à la fois un conte de fée et un thriller…
Bonne lecture de son autobiographie!
http://www.heidihollinger.com/
Photo en haut - Heidi Hollinger
Photo en bas - Bernard Bujold, Jacques Duchesneau et Raynald Corbeil